La sève de bouleau c’est pour bientôt !

Feuilles, bourgeons, écorce, sève, toutes les parties sont utilisées dans le bouleau (famille des Betulaceae). Printemps oblige, nous nous concentrons ici sur la sève brute ou montante c’est-à-dire celle qui circule des racines vers les bourgeons.

La récolte de la sève commence quand la sève est montante, en général entre fin février et début mars, avant les premiers bourgeons. Sur des arbres d’un certain âge, on fait un trou de quelques centimètres dans le tronc, on y insère un tube pour prélever la sève selon des bonnes pratiques pour ne pas épuiser l’arbre ; puis, on rebouche le trou et l’arbre cicatrisera. La sève de bouleau est un liquide translucide, clair, fade, légèrement sucré et particulièrement riche en eau.

Son histoire

L’eau de bouleau ou la sève est mentionnée au Moyen-Âge et considérée comme une panacée avec des bienfaits notamment sur la peau, les ulcères et sur la diurèse pendant des siècles. A tel point que le bouleau fut qualifié d’«arbre néphrétique d’Europe ». Son usage ne s’est pas limité à l’Europe puisque ses diverses utilisations se retrouvent à travers le monde entier.

Ses composants

Sa composition varie d’un endroit à un autre, d’un arbre à un autre et d’une année à une autre, car elle dépend de la variabilité géographique des sols et des saisons. Néanmoins, il est possible d’indiquer des tendances dans sa composition. Elle contient notamment :

  • des sucres majoritairement du glucose et fructose,
  • de nombreux acides aminés dont la glutamine, la citrulline, la valine, isoleucine et l’acide glutamique,
  • des sels minéraux, surtout potassium, calcium, silicium et aussi magnésium, zinc, manganèse
  • des vitamines en faible quantité dont la C et la B9,
  • des protéines dont des enzymes et des hormones végétales,
  • des acides en faible quantité  comme l’acide malique, l’acide citrique,
  • des flavonoïdes comme la quercétine.
Ses bénéfices 

La sève de bouleau est renommée pour son activité drainante et dépurative ce qui en fait un produit phare pour une cure de printemps. Elle nettoie l’organisme en éliminant les toxines (produits de dégradation de notre métabolisme) qui se sont accumulées pendant l’hiver et ceci sans l’épuiser car elle reminéralise par la même occasion.

Détaillons un peu : 

Elle active la diurèse (augmente le volume des urines) donc l’élimination des déchets comme l’urée et l’acide urique (à l’origine de crise de goutte) de par sa teneur en potassium. Par son activité diurétique, elle aurait aussi un effet anti-lithiasique (anti-boue, anti-calcul) d’où son utilisation dans les problèmes de rein, de vessie et de vésicule biliaire.

La richesse de la sève de bouleau en minéraux et oligo-éléments en fait un liquide revitalisant notamment pour les personnes en convalescence et les sportifs. Les effets positifs de la sève s’étendent dans bien des domaines, comme l’humeur, du fait de sa richesse en magnésium et lithium.

On retrouve dans la sève diverses propriétés de l’arbre : soulagement dans le cadre d’infections rhumatismales et de problèmes de peau par exemple. On peut aussi recommander d’appliquer localement la sève sur des plaies cicatrisant mal.

En résumé, la sève de bouleau est un breuvage rafraichissant, drainant et revitalisant. C’est un stimulant général idéal pour une cure de printemps, destiné à des adultes soucieux de leur hygiène de vie.

Vous êtes prêt.e à débuter une cure au printemps et vous vous demandez comment la choisir, la conserver et l’utiliser ?

Choisissez la fraîche, bio, 100% pure et non pasteurisée de préférence pour bénéficier de tous ces atouts, notamment de la vitamine C. Dans ce cas, conservez-la au réfrigérateur pour éviter sa fermentation ; cela dit, si la fermentation a lieu, elle conservera ses propriétés même si elle devient trouble avec un goût prononcé. 

Vous pouvez en trouver en boutique bio, sur internet ou directement sur le site producteur. Assurez-vous qu’elle provienne d’une filière respectueuse des exploitations de bouleaux.

Le docteur Jean Valnet, dans son livre « La phytothérapie, se soigner par les plantes » préconise une cure, à raison d’un demi-verre à un verre (soit environ 150 à 200 ml) chaque matin à jeûn, 15 minutes avant le petit-déjeuner, pendant 21 jours.

Pour une cure de 21 jours, il faudra compter entre 3 et 5 litres ce qui représente un budget entre 30 et 50€.

Elle est déconseillée aux personnes allergiques au pollen de bouleau ou à l’acide salicylique. Demandez conseils à votre médecin en cas de problème de thyroïde.

Il ne faut pas confondre la sève avec le jus de bouleau. Ce dernier est obtenu à partir des feuilles récoltées en mai et juin, puis séchées avant de subir une décoction. Cet extrait de bouleau est enrichi en jus de citron, pasteurisé avant d’être embouteillé. On en trouve donc en boutique toute l’année. Les feuilles de bouleau étant riches en flavonoïdes, le jus de bouleau présente des propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. On le préconise pour faciliter les fonctions d’élimination de l’organisme lors des changements de saison (printemps et automne), en cas d’infections urinaires également.

« Du bon usage des plantes médicinales » – Dr C. Laurant-Berthoud, C. Mollet et Dr A-C. Quemoun

 » La phytothérapie, se soigner par les plantes » – Dr Jean Valnet

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